Le 25 avril marque la Journée de l’ADN, une occasion de souligner les publications marquantes sur la structure de l’ADN et une célébration des accomplissements de la recherche en génétique. Les progrès de la recherche sur l’ADN et la génomique ont révolutionné notre compréhension du cancer, menant à des améliorations significatives pour la détection, le suivi et le traitement du cancer. À l’Institut du cancer Rosalind et Morris Goodman (ICG), nos chercheurs et chercheuses sont à la pointe de la biologie du génome du cancer.
L’ADN et le cancer : un portrait de la vie et de la maladie
L’ADN contient les instructions nécessaires à la construction des protéines qui composent chaque cellule du corps humain. Les mutations, des changements ou des erreurs dans l’ADN, peuvent altérer ces instructions, ce qui peut entraîner un cancer. Les progrès technologiques permettent aujourd’hui aux scientifiques de lire les séquences d’ADN et de comprendre comment ces changements, par exemple les suppressions ou les substitutions, influencent la fonction des gènes.
Les génes liés au cancer se répartissent en deux catégories principales : les oncogènes et les suppresseurs de tumeurs. Lorsqu’ils sont mutés, les oncogènes produisent des protéines hyperactives qui entraînent une croissance incontrôlée des cellules. Certaines de ces protéines peuvent être ciblées par des médicaments pour traiter le cancer de manière sélective. En revanche, les gènes suppresseurs de tumeurs aident à réguler la croissance cellulaire, mais des mutations peuvent les inactiver, supprimant ainsi leur fonction protectrice et contribuant au développement du cancer.
Élargir les options de traitement en ciblant ce qui peut sembler impossible
Malheureusement, certains oncogènes et certaines protéines suppressives de tumeurs manquantes ne peuvent pas être ciblées par les traitements existants. À l’ICG, le professeur Sidong Huang et son équipe relèvent ce défi en utilisant des approches complémentaires de génomique fonctionnelle et de biochimie. En analysant systématiquement chaque gène du génome, ils et elles identifient des vulnérabilités alternatives ciblables par des médicaments dans les cellules cancéreuses. Ces recherches élargissent le répertoire des thérapies ciblées, en d’autres mots les traitements qui tuent sélectivement les cellules cancéreuses en épargnant les cellules saines, réduisant ainsi drastiquement les effets secondaires.
Le rôle de l’assemblage 3D de l’ADN dans le développement du cancer
Au-delà du séquençage, des découvertes récentes soulignent l’importance de l’organisation de l’ADN en trois dimensions dans les cellules saines et cancéreuses. À l’ICG, la professeure Josée Dostie mène des recherches sur la manière dont les cellules contrôlent l’organisation spatiale de l’ADN et sur l’influence de cet assemblage spécifique sur l’activité des gènes. Son équipe a identifié certains ARN (molécules régulatrices) que les cellules cancéreuses détournent pour réorganiser l’ADN. Ce réarrangement modifie l’expression des oncogènes et les suppresseurs de tumeurs, ce qui favorise le développement du cancer même en l’absence de mutations. Ces découvertes révèlent de nouvelles cibles thérapeutiques prometteuses.
Au-delà de la séquence d’ADN : les changements épigénétiques dans le cancer
Xiang-Jiao Yang, chercheur à l’ICG, se concentre sur l’étude de l’épigénétique, c’est-à-dire les modifications moléculaires qui altèrent l’organisation de l’ADN et l’activité des gènes sans changer la séquence génétique. Son groupe de recherche étudie les protéines responsables de ces modifications et leur rôle dans la programmation des cellules souches, le développement du cerveau et le cancer. Ces connaissances ont le potentiel de faire progresser la médecine régénérative et de contribuer à l’élaboration de nouvelles stratégies de traitement du cancer.
Faire avancer la recherche sur le cancer
Grâce à des recherches de pointe, les scientifiques de l’ICG continuent de faire des découvertes révolutionnaires qui approfondissent notre compréhension du cancer et ouvrent la voie à de nouvelles approches thérapeutiques. En utilisant des technologies de dernière génération pour étudier la structure du génome du cancer et les interactions génétiques complexes, nos chercheurs et chercheuses poursuivent l’objective de trouver le #savoirpourguérir.