La semaine du 16 au 20 septembre est la Semaine d’appréciation des postdoctorant.e.s, une occasion que l’Institut du cancer Rosalind et Morris Goodman (ICG) marque en réfléchissant aux contributions de nos chercheur.euse.s postdoctoraux. Cette célébration annuelle a été créée à l'origine par la National Postdoctoral Association pour reconnaître le rôle essentiel que jouent les chercheur.euse.s postdoctoraux dans l'avancement de la découverte scientifique et de l'innovation, ainsi que les défis auxquels ils sont confrontés.
Dans de nombreux cas, les postdoctorant.e.s sont les leaders pratiques de la recherche en laboratoire, concevant des expériences, recueillant des données et guidant les étudiant.e.s juniors. Leur travail est souvent à l'origine des données préliminaires nécessaires aux demandes de subvention, ce qui permet d'obtenir des financements cruciaux pour les laboratoires. « Les chercheur.euse.s postdoctoraux contribuent de manière significative à l'avancement des connaissances scientifiques en menant des projets innovants, en encadrant les jeunes scientifiques et en apportant de nouvelles perspectives aux axes de recherche d’un laboratoire. Leur expertise et leur dévouement sont inestimables, souvent à l’origine de découvertes cruciales et augmentant la productivité et le succès de l'équipe de recherche », a partagé le professeur Vincent Giguère au sujet de son expérience d’accueil de nombreux postdoctorant.e.s dans son laboratoire.
Philippe Hutton, un étudiant du Professeur Giguère, a expliqué l'impact du mentorat des chercheur.euse.s postdoctoraux sur sa formation scientifique : « Le mentorat de postdoctorant.e.s expérimentés a été inestimable pour mon parcours académique. Leurs conseils m'ont aidé à développer les compétences techniques nécessaires pour aborder les défis scientifiques avec confiance. »
Malgré leurs contributions indispensables, les chercheur.euse.s postdoctoraux font face à des défis considérables, notamment au sein de l'écosystème canadien de la recherche. Un problème majeur est la disponibilité limitée de financements stables, une exigence cruciale pour les chercheur.euse.s qui ont souvent des personnes à charge et peuvent être amenés à se relocaliser dans des laboratoires situés dans des villes où le coût de la vie est élevé. Les postdoctorant.e.s canadiens dépendent souvent de subventions et de bourses à court terme, qui sont extrêmement compétitives à obtenir et qui laissent souvent les candidats retenus avec une compensation insuffisante par rapport à leur haut niveau de formation et d'expertise.
Younes Medkour, un chercheur postdoctoral dans le laboratoire de Giguère, a partagé ses réflexions sur son expérience : « Je suis ravi de travailler à l’avant-garde de la recherche de pointe, où chaque jour offre l’opportunité de faire progresser la recherche sur le cancer. Je suis également extrêmement reconnaissant d'avoir obtenu un financement, car sans stabilité financière, je ne pourrais pas me concentrer pleinement et consacrer mon énergie à faire avancer les progrès scientifiques. »
De plus, les postes postdoctoraux sont souvent caractérisés par des perspectives de carrière incertaines. Il existe un nombre relativement restreint de postes menant à la permanence dans les universités canadiennes, obligeant de nombreux postdoctorant.e.s à lutter contre l'insécurité professionnelle à long terme ou à envisager des carrières non académiques. Malgré ces défis, de nombreux ancien.ne.s postdoctorant.e.s de l'ICG ont obtenu des postes de chercheur.euse.s principaux et ont créé leurs propres laboratoires après leur passage à l'ICG. Les succès des ancien.ne.s postdoctorant.e.s de l'ICG sont illustrés par les parcours de chercheur.euse.s tels que Janane Rahbani, Dominic Roy et Elena Kuzmin.
Les postdoctorant.e.s sont un moteur essentiel de l'avancement scientifique, apportant des connaissances et des compétences spécialisées qui contribuent de manière significative au succès des projets de recherche. Ils représentent la future génération de leaders scientifiques et méritent grandement d'être reconnus pendant la Semaine d'appréciation des postdoctorant.e.s et en tout temps.