Octobre est le mois de sensibilisation au cancer du sein, une maladie qui a été un axe majeur de recherche à l’Institut du cancer Rosalind et Morris Goodman (ICG) depuis sa création. Les scientifiques de renommée mondiale de l’ICG ont mené de nouvelles découvertes sur le cancer du sein, développé des modèles de cancer du sein utilisés par la communauté de recherche mondiale, et ont été à l’avant-garde dans la compréhension de l’importance de l’environnement tumoral du sein sur l’initiation et la progression du cancer. Cette recherche est réalisée en pensant aux nombreux Canadiens qui développeront un cancer du sein au cours de leur vie, dans le but ultime d’améliorer les options thérapeutiques et les réponses aux traitements.
Parmi les nombreux leaders dans la recherche sur le cancer du sein à l’ICG figurent les professeurs Morag Park, William Muller, Peter Siegel, Luke McCaffery, Daniela Quail et Guojun Chen. L’héritage de la professeure Morag Park dans la recherche sur le cancer du sein inclut la découverte de l’oncogène MET, qui joue un rôle causal dans certains types de cancer du sein triple négatif (TNBC). Cette découverte importante présente une nouvelle cible thérapeutique potentielle pour un sous-type agressif de cancer du sein avec peu d’options de traitement efficaces. Elle a reçu de nombreux prix pour son leadership dans le domaine de la recherche sur le cancer du sein, notamment le Grand Prix Scientifique de la Fondation du cancer du sein du Québec.
Les découvertes des chercheurs de l’ICG ont propulsé les avancées dans la communauté mondiale de recherche sur le cancer du sein. Le travail pionnier du professeur William Muller inclut la création de l’un des premiers modèles murins génétiquement modifiés (GEMMs) du cancer du sein. Ce modèle est devenu essentiel pour la recherche moderne sur le cancer et a été utilisé pour prouver qu’un gène connu sous le nom de HER2 cause le cancer du sein chez 15 à 20 % des patientes. Des thérapies révolutionnaires ciblant la protéine HER2 ont depuis amélioré les résultats pour de nombreuses patientes atteintes de cancer du sein.
Les chercheurs de l’ICG étudient les premières étapes du développement du cancer du sein jusqu’aux stades avancés de métastase. Le professeur Luke McCaffrey est un leader dans la caractérisation des événements précoces du développement du cancer du sein dans des modèles précliniques et chez les patients. Il collabore avec des experts en intelligence artificielle (IA) pour développer une analyse d’images basée sur l’IA capable de prédire quels patients atteints de cancers précoces du sein courent un risque élevé de progression. Les études du professeur Peter Siegel sur la manière dont le cancer du sein avancé se propage à des organes spécifiques ont révélé le rôle critique du métabolisme du cancer. Il dirige l’équipe de recherche nationale la plus éminente du Canada dédiée au métabolisme du cancer, financée par l’Institut de recherche Terry Fox.
La professeure Daniela Quail étudie également le métabolisme du cancer du sein et la manière dont les facteurs de risque métabolique associés à l’obésité favorisent l’incidence et la progression du cancer du sein. Son travail est largement reconnu pour ses études innovantes sur les rôles du système immunitaire inné et sur la manière dont la nutrition, l’obésité et le système immunitaire interagissent dans la réponse du cancer du sein aux thérapies. Elle a également plaidé pour que les patientes atteintes de cancer du sein restent au cœur de la recherche sur le cancer du sein. La recherche du professeur Guojun Chen se concentre sur des traitements innovants pour les types de cancer agressifs, y compris le cancer du sein triple négatif. Il combine l'immunothérapie avec le plasma atmosphérique froid (PAF), un gaz ionisé, pour renforcer la capacité du système immunitaire à attaquer les cellules cancéreuses, montrant ainsi des promesses dans le traitement des cancers résistants aux thérapies conventionnelles. Son travail vise à développer des traitements anticancéreux plus efficaces et ciblés.
Les recherches révolutionnaires à l’Institut du cancer Rosalind et Morris Goodman continuent de façonner la lutte mondiale contre le cancer du sein. Avec des avancées telles que des modèles innovants, des thérapies ciblées, des interventions nutritionnelles et bien plus encore, les chercheurs de l’ICG travaillent à acquérir le savoir pour guérir cette maladie.